Horimiya - Tome 8 - HERO

• Auteur(s) : HERO
• Editeur : Nobi Nobi!
• Saga : Horimiya
• Collection : GENKI
• Langue : Français
• Parution : 18/01/2023
• Nombre de pages : 176
• Expédition : 188
• Dimensions : 18.2 x 13.4 x 1.3

Résumé :
Les élèves de terminale participent à leur dernière fête du sport, marquée par le manque de motivation de Sengoku, les efforts en danse de Sakura, et l'implication de Miyamura. Celui-ci voit cette journée d'un oeil doux amer, car c'est son premier festival partagé avec des amis, mais aussi le dernier... Fort heureusement, la bande n'a pas fini de se créer de beaux souvenirs de son ultime année de lycée !

Critique:
Chronique 2 :



La fête des sports a débuté ! Seulement, Hori et Miyamura ne sont pas dans la même équipe, aussi les amoureux deviennent rivaux. Pour autant, cela ne les empêchera peut-être pas de se soutenir mutuellement.
Après les festivités, Tanihara semble pris de remords. L'ancien camarade de Miya, qu'il a toujours méprisé, repense à sa culpabilité d'antan, et décide de faire le premier pas pour corriger ses erreurs...

Installé dans le tome précédent, l'arc du festival des sports du lycée bat son plein dans cette suite. Sur une première moitié d'ouvrage, l'heure est donc à la compétition, dans une avalanche d'épreuves et de péripéties qui mettent à contribution toutes les figures du manga, bien que l'accent soit surtout mis sur Hori et Miya, deux tourtereaux dans des camps opposés. Dans ce segment, Hero ne manque pas d'idées, la scénariste parvenant à entretenir l'équilibre entre les personnages, en enrobant le tout dans l'humour propre à la série. Si l'arc ne présente pas de réelles avancées dans les relations entre les adolescents de l'oeuvre, il constitue un bon petit moment de légèreté et de comédie, ponctué de très jolis moments.

Mais l'opus regagne en sérieux quand il aborde l'une des sous-intrigues du récit : la relation entre Miyamura et Tanihara. Sans parler de harcèlement, Horimiya présente depuis longtemps leur alchimie comme particulière, Tanihara méprisant totalement un Miyamura autrefois marginal et solitaire. Dans une série aussi feel-good, ce statu quo ne pouvait rester ainsi, aussi un début d'évolution est entamé, de manière surprenante sur le plan narratif. Par une séquence littéralement onirique, les états d'âme de Tanihara sont dévoilés, donnant un peu de substance à cette figure secondaire du manga. On attend de voir comment ce développement se fera sur le plus long terme, mais les autrices nous offrent ici un bon début d'approfondissement, garni de la sincérité qu'on leur connaît.

Si ces deux optiques représentent le coeur du volume, d'autres chapitres continuent de croquer l'idylle principale, avec notamment un dernier épisode particulièrement touchant concernant les craintes de Hori. Hero, en se basant sur des émois adolescents naturels, parvient toujours à donner de la fraîcheur et de la couleur à ses intrigues, le tout enrichi par le crayon de Daisuke Hagiwara, et cette fin d'ouvrage touchante ne fait pas exception.
Horimiya est toujours en forme donc, quand bien même le récit brasse quelques schémas classiques, le tout enrichi par des développements qui poussent plus loin les interactions entre personnages. Un bon volume, assurément !





Chronique 1 :



Après un bref discours totalement apathique (et donc très drôle) de notre cher président des élèves Sengoku, la fête du sport du lycée Katagiri peut enfin commencer ! Et celle-ci va occuper toute la première moitié du volume, au fil de différentes épreuves qui seront autant d'occasion de nous offrir des moments pleins de fraîcheur et dotés d'une certaine convivialité: une course de haie où Hori risque fort d'être mise à mal par Remi de façon délicieusement sournoise (avec elle, il suffit d'évoquer Miyamura pour que ça s'emballe), une course à la corde où Sawada espère briller devant Hori, une course d'obstacle où Tôru va devoir affronter Shû tout en espérant recueillir des encouragements, un concours de pom pom girls où les deux équipes rivales choisir des tenues et comportements bien différents (et même comme ça, Hori brille de toute sa classe), une course au trésor où Yûki amusera avec malice tandis que Hori et Miyamura se retrouvent avec une même cible, un combat à cheval où Sengoku va soudainement se sentir l'âme d'un shôgun...

La fête du sport a beau être une étape incontournable et donc archi vue et revue de quasiment toute tranche de vie lycéenne, les auteurs savent vraiment dynamiser et rendre amusantes les choses, tant ils exploitent vite et bien les quelques épreuves, celles-ci étant autant d'occasions d'exploiter une vaste palette de personnages, de les suivre dans leurs interactions où la compétition compte beaucoup moins que l'amusement entre amis, d'entrevoir certaines facettes supplémentaires d'eux (qui aurait cru que Remi se débrouillerait si bien à la course ?)... Mais dans tout ça, il y a aussi une belle part de chaleur humaine à retenir, par exemple quand Sakura se montre si reconnaissante envers Yuki de l'avoir entraînée, ou surtout quand on sent bien que Miyamura s'éclate pour la première fois dans cet événement sportif alors qu'il l'avait toujours détesté, et cela grâce à sa précieuse Hori (et il le lui rend bien, en l'encourageant même si elle est dans l'autre équipe) et à ses amis devenus chers.

Tout simplement, cette fête du sport est typiquement ce genre d'événement collectif qui, en plus de réunir de façon très animée le vaste casting de Horimiya, permet de souligner de façon classique mais très efficace les liens bâtis entre les personnages mais aussi leurs évolutions. Miyamura en est vraiment le meilleur exemple, car on voit qu'il continue de mieux profiter de ses années adolescentes depuis que Hori et les autres ont ouvert son monde, et qu'il se sent même prêt à faire en quelque sorte table rase de son passé difficile dans la suite du tome, que ce soit en se rapprochant un petit peu de Mizouchi, ou en ayant enfin l'occasion d'avoir une discussion naturelle avec Tanihara, garçon ayant un lien étroit avec l'un de ses tourments passés. A tout cela, il faut enfin ajouter un dernier chapitre typique entre nos deux tourtereaux, où les angoisses de Hori révéleront un moment d'attention et de douceur vraiment touchant, qui en dit encore long sur leur indéfectible amour.

Entre une fête du sport rondement menée et une suite qui en tire bien parti, les auteurs nous offrent encore un tome très sympathique, entre humour, petites évolutions, moments poignants, et bonne exploitation de la désormais assez vaste palette de personnages. Retrouver ces attachants lycéens reste ainsi toujours un plaisir !


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