Horimiya - Tome 3 - HERO

• Auteur(s) : HERO
• Editeur : Nobi Nobi!
• Saga : Horimiya
• Collection : GENKI
• Langue : Français
• Parution : 16/03/2022
• Nombre de pages : 208
• Expédition : 188
• Dimensions : 18 x 13 x 1.3

Résumé :
Depuis qu'ils partagent leurs secrets, Hori et Miyamura ne cessent de se rapprocher. Mais comment le jeune homme va-t-il réagir devant le « je t'aime » que Hori a lâché sans réfléchir ? Leur relation restera-t-elle la même après cette gaffe ? Et comment cette période de flou va-t-elle impacter leur entourage ?

Critique:
Chronique 2 :

Lorsque Hori tente de déclarer ses sentiments à Miyamura, elle finit par se rétracter, et la situation devient un énorme quiproquo. Chacun a conscience de ce que l'autre a tenté de dire, sans totalement se l'avouer, et le duo va tenter de reprendre son quotidien comme si de rien était. Mais après un tel moment, difficile pour eux de refouler leurs sentiments...

Après deux premiers volumes qui ont su planter une ambiance, un propos et même une authenticité dans les relations entre personnages, la série poursuit sa petite routine dans son schéma tranche de vie pleine de légèreté, à travers un cercle de personnages qui s'est étendu au fil des chapitres. Car il n'est plus question que de Hori et de Miyamura, des personnages comme Ishikawa les ont rejoint, ainsi que le trio formant le conseil des élèves. Une vraie harmonie d'ensemble se créer, par de petits moments du quotidien toujours ponctués d'humour et se servant dans chaque circonstance du caractère propre aux personnages. Dans l'écriture, Hero confirme le vivant de cette alchimie d'ensemble, là où le trait épuré de Daisuke Hagiwara continue de lui conférer de la douceur couplée à une certaine énergie lors des moments de gags. C'est toujours aussi réussi, et il est rare de trouver un si bon équilibre dans les comédies romantiques issues de magazines shônen.

Dans cette petite routine, Horimiya a pourtant un leitmotiv clairement affiché au sein de ce tome : La relation entre Hori et Miyamura, les deux têtes d'affiche, qui continue d'aller de l'avant. Pas question pour les auteurs de tourner en rond, aussi chacun a conscience de ses sentiments, se doute de ce que l'autre cherchait à avouer en fin d'opus précédent, et médite sur la manière de faire progresser les choses entre eux. Les auteurs ont conscience de ce qu'ils traitent, et que faire trainer les choses pourrait faire tomber le récit dans les poncifs de la "romcom" . Alors, c'est doucement que les choses se décantent, jusqu'à ce qu'une étape clé soit atteinte dans la finalité du volume. Si la série embrasse diverses mécaniques classiques du genre, elle le fait toujours dans l'optique d'amener une évolution, du moins pour le moment. Aussi, si les mangaka continuent sur cette lancée, peut-être que la relation entre les protagonistes pourra être assumée rapidement. Ca ne serait pas un mal tant les personnages secondaires méritent aussi qu'on s'intéresse à eux, dans leurs amitiés comme dans leurs amours, et que certaines amorces semblent être introduites dans ce troisième volume.

Et outre cette romance appuyée couplée à de petits instants du quotidien, le scénario établi par Hero parvient à approfondir de diverses manières les différents personnages, que ce soit par de petits focus discrets ou un flashback consacré à Miyamura, venant donner de l'ampleur à son passé solitaire à travers une histoire d'amitié particulièrement touchante, et drôle par instant. Il ne faut pas grand chose pour que la série s'accapare des idées classiques pour en faire des moments efficaces du volume, aussi on ne peut qu'espérer que Horimiya poursuive cette voie sur les 13 volumes restants.


Chronique 1 :

A force de se côtoyer naturellement, de découvrir leurs petits secrets tout en les cachant aux autres, et de partager nombre de choses avec franchise, Hori et Miyamura ont vu naître entre eux une amitié toujours plus forte, toujours plus sincère... mais dont on sent bien qu'elle pourrait désormais, à tout moment, évoluer vers quelque chose d'autre. C'est ainsi que Hori, lors d'une sortie avec Miyamura, a lâché un "je t'aime" presque inconsciemment, avant de se rattraper par une petite entourloupe à laquelle le jeune garçon répond de la même manière évasive.

Pourquoi ne pas avoir réellement sauté le pas ? C'est ce qu'on aurait pu se demander, au de de cette fin de tome 2 assez soudaine. mais les auteurs se veulent plus malins qu'un simple et rapide évolution amoureuse, car même si le lectorat n'a plus trop de doute quant aux sentiments mutuels de nos deux personnages principaux, le fait est que tous deux ne se sentent sans doute pas encore prêts, et qu'ils préfèrent continuer, à leur manière, de renforcer leur lien, en conservant autant que possible, pour l'instant, l'amitié qui les unit. Ainsi, il y a forcément quelques petits moments de gêne désormais entre eux deux, car ils s'interrogent forcément sur ce qu'ils ressentent vraiment, mais c'est bel et bien la franchise de leur relation amicale qui reprend vite le dessus. Et ainsi, plutôt que de précipiter les choses, HERO et Daisuke Hagiwara préfèrent continuer ici de dépeindre cette amitié avec soin.

Bien sûr, cela passe à nouveau par les différents moments que nos deux personnages principaux peuvent passer ensemble, en particulier loin de l'école, entre les petites sorties, les visites secrètes de Miyamura chez Hori, les petites discussions leur permettant de toujours en apprendre plus sur l'autre... Et c'est vraiment sur ce dernier point que les auteurs insistent efficacement: tout en prenant soin de leurs petits secrets respectifs qu'ils partagent entre eux deux, Hori et Miya continuent de se découvrir, que ce soit en évoquant des aliments/plats qu'ils détestent, en dévoilant des anecdotes d'enfance... le tout au point de leur donner toujours plus envie de se découvrir. Par exemple, comment donc pouvait être Miya à l'époque du collège ? C'est ce que Hori se demande de plus en plus... et peut-être qu'elle ne pensait pas forcément avoir si vite des éléments de réponse grâce à l'entrée en scène d'un nouveau personnage important: Kôichi Shindô, un adolescent nous permettant de voir Miyamura comme on ne l'avait jamais vu tant sa relation avec lui est à part ("qui aime bien châtie bien", dit-on !), dont on sent bien qu'il a changé la triste vie de notre héros au collège, et dont on adorera forcément le caractère lui aussi très franc lors d'un flashback rapide mais touchant à souhait dans ce qu'il véhicule. Mais c'est aussi Hori elle-même qui, en toute fin de tome, se dévoile toujours plus, en montrant, derrière sa carapace de fille au fort tempérament, certaines cicatrices de son enfance, le tome s'achevant alors sur une scène très belle et attentionnée entre nos deux personnages principaux.

Horimiya s'offre donc toujours de forts jolis petits développements autour du duo principal, mais les auteurs n'en oublient pas pour autant la galerie de proches gravitant autour d'eux. On appréciera par exemple la prise de conscience d'un Sôta qui aimerait éviter d'être trop dans leurs pattes, ainsi que toutes les interrogations que peuvent se poser leurs amis du lycée concernant leur relation exacte, certains commençant à se demander s'ils ne sont pas en couple. Simplement, tout comme nous, lecteurs et lectrices, observons avec plaisir tous les petits signes laissant deviner la vraie nature des sentiments de Hori et de Miya, leurs proches aussi, en faisant attention à eux, se questionnent. Mais on aimera tout autant de voir que les évolutions relationnelles ne s'arrêtent pas au duo principal, certains détails permettant de mettre en avant, de façon sympathique, ce que Sakura, la sérieuse fille à lunette du BDE, commence à ressentir pour Tôru.

Encore un volume très plaisant, donc, pour Horimiya, la série de HERO et de Daisuke Hagiwara ne faisant que confirmer le charme d'une tranche de vie sincère et animée, portée par des personnages attachants et hauts en couleurs, des petit développements réussis, et un aspect humoristique toujours aussi bien porté par le côté plu cash des personnages (mention spéciale à certains quiproquos, aux "petites vengeances" de Hori, et au pauvre Tôru !).

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