Les 43 avis de tigrane5
27 sur 32 membre membres a trouvé ont trouvé ses avis utiles. Voir la boutique de tigrane5
Note : 5 Un climat angoissant
le 18/09/2011
C'est l'histoire d'une famille ordinaire, mais, très vite, un climat angoissant s'installe. Cela ne va plus s'arrêter.
Ce qui compte ici ce n'est pas l'énigme à résoudre, ou le spectaculaire, mais les relations entre les personnes.
"Comment échapper à l'étrange pressentiment que l'on ne connaît pas vraiment la personne dont on partage la vie, que toutes nos tentatives pour la comprendre ne vont jamais au-delà de la surface ?", écrit le narrateur.
Difficile de lâcher le livre quand on a commnecé ; déjà un classique.
2 sur 2 membre membres a trouvé ont trouvé cet avis utile.
Avez-vous trouvé cet avis utile ?
Note : 4 Un polar israélien très original
le 06/03/2016
Le jeune Ofer a disparu. Fugue ? suicide ? enlèvement ? L'enquête piétine, aucune trace, aucun témoignage.
Pourtant, un voisin, qui se pense comme un écrivain, voudrait bien intervenir dans l'enquête. Cherche-t-il à nourrir une ?uvre littéraire ? Sait-il ce qui s'est passé ? A-t-il tout inventé ? Très vite l'enquête de la police et les textes de l'écrivain vont s'emmêler.
L'enquête avance lentement et l'impatience risque de gagner le lecteur. Pourtant par touches successives la tension dramatique s'accroît et l'atmosphère s'alourdit. Jusqu'au dénouement qui laisse ouverts plusieurs scénarios .
La force du roman repose sur l'analyse psychologique et d'abord sur celle de l'inspecteur Avraham qui s'implique trop dans son métier. Beaucoup trop.
2 sur 2 membre membres a trouvé ont trouvé cet avis utile.
Avez-vous trouvé cet avis utile ?
Note : 3 Un roman âpre
le 07/02/2014
Un roman âpre dans l'Amérique rurale en 1943. Les éléments naturels, le vent qui souffle, les animaux, les bâtiments, tout semble participer au déroulement du récit (l'auteur précise qu'il a volontairement ôté les guillemets des dialogues pour ne pas privilégier les mots des hommes). A la fin, les conflits et les amours des humains n'empêchent pas l'inexorable succession des saisons.
Dallas Hardin, trafiquant de whiskey, tenancier de bar, qui vit avec la femme d'Hovington, malade, sous le toit de ce dernier, incarne le mal. Il achète le juge et les policiers, il n'hésite pas à tuer. Mais le mal va-t-il l'emporter ? Hardin, qui semble sûr de l'impunité, humilie, menace, terrorise.
Assez vite, on ressent comme un déroulement fatal qui va conduire Hardin à se confronter à ses crimes.
L'intensité dramatique ne se dément pas mais j'ai eu du mal à rentrer dans le livre, du fait du style de l'auteur qui est tout sauf réaliste, qui introduit le rêve dans la réalité et qui transforme les gouffres, les pierres et les animaux en acteurs.
2 sur 2 membre membres a trouvé ont trouvé cet avis utile.
Avez-vous trouvé cet avis utile ?
Note : 3 Joe Pickett et les écologistes radicaux
le 15/01/2012
Comme dans Zone de tir libre, comme dans L'homme délaissé j'ai aimé les aventures de Joe Pickett. Joe Pickett n'est pas policier mais garde-chasse dans la forêt nationale du Wyoming ; il traque les braconniers, fait respecter les protections dont bénéficient les espèces sauvages et se trouve parfois mêlé à des meurtres.
Pickett se retrouve confronté à la fois aux écologistes les plus radicaux, décidés par tous les moyens à sauver les animaux et les arbres, et aux éleveurs qui occupent les territoires des espèces sauvages.
Dans ce livre la cible est constituée par les leaders écologistes abattus l'un après l'autre ? Qui est derrière ces assassinats ?
L'intérêt ne se dément pas malgré quelques invraisemblances et un final un peu prévisible.
2 sur 2 membre membres a trouvé ont trouvé cet avis utile.
Avez-vous trouvé cet avis utile ?
Note : 2 Du mariage
le 24/02/2013
Le roman est un long flash-back. Le narrateur nous ramène en 1927, alors qu'il était adolescent, dans la petite ville de Chatham (Etats-Unis) où son père est directeur d'école. Le pari risqué de l'auteur est de nous tenir en haleine jusqu'à la page 307, car c'est seulement alors que nous découvrons quel drame s'est déroulé en 1927 : qui est victime et qui est coupable.
Bien sûr, des indices sont semés auparavant, mais il s'agit davantage de recréer le climat d'une époque et de cerner les personnages. La personnalité centrale est celle de mademoiselle Channing, la professeur de dessin Quant au narrateur, Henry, il va être emporté par des passions et des conventions qui le dépassent, lui qui pense qu'il suffit de vivre en toute liberté.
Le pari est-il tenu ? Pas entièrement, on attend le drame, dont on ne connaît pas la nature exacte, mais qui ne constitue pas une surprise. La tension dramatique s'en ressent.
Du même auteur, j'ai préféré Les Feuilles mortes.
3 sur 5 membre membres a trouvé ont trouvé cet avis utile.
Avez-vous trouvé cet avis utile ?
Note : 4 Elmore Leonard : la force des dialogues
le 10/05/2014
Je ne connaissais pas les livres de Leonard avant de lire Permis de chasse (publié en 1982). Mais sa réputation n'est pas usurpée !
Le livre comporte presque uniquement des dialogues, mais cela suffit pour maintenir l'intensité dramatique. Ici, pas de longues descriptions des paysages, ou des ressorts psychologiques.
Robbie Daniels est riche, très riche; Que faire de cet argent, que faire de sa vie ? On sent chez lui un ennui extrême, une vacuité. Face à lui, Bryan, flic dur à cuire, droit, loyal.
A travers une série de face-à-face, de confrontations, l'auteur donne à voir, sans effets inutiles, la réalité des rapports de forces. Cependant, même les durs à cuire peuvent tomber amoureux
Un livre sobre, efficace, convaincant.
1 sur 1 membre membres a trouvé ont trouvé cet avis utile.
Avez-vous trouvé cet avis utile ?
Note : 4 Les amateurs de roman noir seront comblés
le 03/03/2014
Ce livre a tout pour séduire les amateurs de roman noir. Un ancien flic, corrompu, bien déglingué, qui sort de prison. Des méchants vraiment méchants, jusqu'au sadisme. Un engrenage diabolique qui broie les individus. Des individus qui ne songent qu'à sauver leur peau, au mépris des autres. Une vision sombre de la société qui ne laisse guère de place à l'espoir.
Ces thèmes sont bien classiques, pourtant on ne peut plus lâcher le livre quand on l'a ouvert. L'intensité dramatique ne se dément pas et les dialogues sont crédibles ; le personnage principal pas vraiment sympathique est attachant. Jusqu'à la dernière page on se demande comment Joe Denton va se sortir des pièges dans lesquels il s'est fourré.
Au-delà, le livre nous confronte à la question de savoir si un individu peut choisir sa vie.
Pour moi, c'est déjà un classique.
1 sur 1 membre membres a trouvé ont trouvé cet avis utile.
Avez-vous trouvé cet avis utile ?
Note : 4 Excellent polar historique
le 09/12/2012
Une véritable intrigue policière alliée à une reconstitution fine du climat d'une époque dans le livre de Guillaume Prévost, qui évite l'érudition inutile et les afféteries.
Nous sommes en juin 1919, durant les pourparlers de paix à Versailles, les grèves se multiplient, la guerre menace à nouveau. Un tueur sadique s'attaque à des femmes traitées comme des pièces de boucherie. Tueur en série, militant révolutionnaire qui veut dénoncer la boucherie de la guerre et mettre en cause Clémenceau, homme qui hait les femmes ?
L'inspecteur François-Claudius Simon enquête et va de surprise en surprise.
1 sur 1 membre membres a trouvé ont trouvé cet avis utile.
Avez-vous trouvé cet avis utile ?
Note : 4 Existe-t-il un communisme à visage humain ?
le 03/12/2011
Que l'on soit trotskiste, anti-trotskiste, ou riendutoutiste, on apprendra beaucoup dans cette biographie. Et d'abord que, dès 1923, le leader révolutionnaire n'a plus prise sur les événements.
Même si l'on peut regretter un style souvent un peu lourd (problème de traduction ?) et une trop grande insistance sur la psychologie de Trotski, l'ouvrage pose trois problèmes majeurs pour qui s'intéresse au destin du communisme au XXe siècle :
- pourquoi et comment Trotski a-t-il perdu le pouvoir, face au « médiocre » Staline ? L'auteur suggère que Trotski n'était pas un vrai politique, trop soucieux de se consacrer à l'écriture, trop peu soucieux de nouer des alliances, de passer des compromis, trop peu avide de pouvoir en un mot.
- pourquoi Trotski se déclare-t-il solidaire jusqu'à la fin de sa vie du régime mis en place en 1917 (même lorsque l'URSS envahira la Pologne et les pays baltes) ? Il ne remettra jamais en cause les mesures prises du vivant de Lénine (y compris la répression) ; la révolution aurait été intègre sous Lénine et Trotski, « trahie » par Staline.
- enfin comment expliquer la sympathie et même l'influence intellectuelle dont a bénéficié Trotski dans la gauche occidentale ? Peut-être grâce à ses qualités littéraires et, plus fondamentalement, parce que Trotski a donné corps à l'espérance qu'il pouvait exister un communisme humain et que le ver n'était pas dans le fruit dès 1917.
1 sur 1 membre membres a trouvé ont trouvé cet avis utile.
Avez-vous trouvé cet avis utile ?
Note : 4 Un grand polar
le 17/08/2011
Comme dans Zone de tir libre, le garde chasse Joe Pickett se débat entre chasseurs d'ours et défenseurs de l'ours, entre végétariens et Amateurs de Bonne Viande. Au c?ur des contradictions modernes, entre le désir d'une nature sauvage et l'exigence d'une nature sans virus, sans microbe et sans violence.
L'intensité dramatique se maintient du début à la fin. Un grand polar, qui tend parfois vers un western, dans la tradition héroïque.
1 sur 1 membre membres a trouvé ont trouvé cet avis utile.
Avez-vous trouvé cet avis utile ?