Hana l'inaccessible - Tome 5 - MURATA Kôji

• Auteur(s) : MURATA Kôji
• Editeur : Meian
• Saga : Hana l'inaccessible
• Collection : Seinen
• Langue : Français
• Parution : 18/10/2022
• Nombre de pages : 148
• Expédition : 300
• Dimensions : 18.3 x 12.9 x 1.7

Résumé :
La super carte maîtresse du fabricant de pâtisseries traditionnelles, Mitsubachi, se nomme Hana Takamine et a vingt-sept ans ! Une belle jeune femme aussi douée qu'une écolière de CM2 pour ce qui est de l'amour !! Sa relation avec Tsuyoshi finit par passer de simples collègues à presque couple, mais suite au retour de Nagi Fudô, la légendaire carte maîtresse de l'entreprise Mitsubachi, Hana est en proie à une grande panique !! De plus, un voyage d'entreprise qui s'annonce très mou-vementé, commence !!

Critique:
Malgré leur niveau digne d'enfants d'école primaire en matière de relations amoureuses, Hana et Tsuyoshi semblaient enfin proches de s'avouer mutuellement leurs sentiments respectifs et d'ainsi pouvoir passer à l'étape suivante, mais le retour soudain de Nagi Fudô risque bien d'en décider autrement. Malgré sa façon de parler particulièrement originale, cet homme, qui est lui-même secrètement épris de Hana, est réputé pour être la carte maîtresse de l'entreprise Mitsubashi jusqu'à l'international et n'est autre que le mentor de notre héroïne, cette dernière lui vouant une véritable admiration purement professionnelles. Et en voyant les qualités de Fudô au travail, Tsuyoshi se demande s'il pourra vraiment être digne de Hana un jour, tandis que notre héroïne elle-même se sent trop ambitieuse, et se met à douter de ses capacités, au point de faire une triste demande à son bien-aimée... Serait-ce là l'occasion idéale pour Ichigo de passer à l'attaque en consolant Tsuyoshi ?

Comme prévu, la réunion projets, marquée par l'irrup tion de Nagi, n'est donc pas sans conséquences pour les différents petits coeurs qui battent derrière les employés, en semant le trouble chez chacun d'eux. Tandis que Hana est en plein doute sur ses compétences en interprétant mal les propos (beaucoup) trop concis de Nagi et qu'elle met alors une distance entre elle et son Tsuyoshi adoré, c'est au tour d'Ichigo de passer à l'attaque auprès du jeune homme dont elle s'est bel et bien éprise (à son propre étonnement), comme le laisse deviner la jaquette où elle affiche sans difficulté son charme trouble. Sous couvert de faire le bilan de la réunion, la jeune femme parvient même à s'inviter chez notre héros... mais pour quelle résultat ? Tsuyoshi, affaibli, va-t-il craquer pour cette jolie collègue qui fait tourner tant de têtes masculines au travail ? La réponse est efficacement menée par Koji Murata, non seulement parce que Tsuyoshi a de quoi tester toute la force de ses sentiments pour Hana envers et contre tout, mais aussi parce qu'Ichigo elle-même se voit joliment nuancée, en comprenant bien qu'il n'y a pour l'instant aucune place pour elle dans le coeur du jeune homme, et en choisissant de l'encourager de plus belle dans l'affirmation de ses sentiments. On échappe donc au cliché de rivale amoureuse perfide, et c'est tant mieux.

Mais l'intérêt du tome vient aussi de certaines autres développements. D'un côté, Nagi a droit à tout un passage sympathique où, derrière ses paroles brèves qui sont censées le montrer comme un homme très sur de lui et qui peuvent souvent prêter à confusion, on suit les pensées plus tourmentées de quelqu'un qui a en réalité toutes les difficultés du monde à bien exprimer ce qu'il ressent, et qui est en réalité lui-même hyper admiratif de Hana ! Et de l'autre côté, on retrouve un Charada qui semble enfin décidé à passer à l'action pour profiter des tourments de Hana afin de la séduire. Ajoutons à ceux-là une Ume toujours là pour observer les ragots, et tout semble en place pour un moment-clé qui commence tout juste à la fin de ce tome: un voyage d'entreprise réunissant tous ces personnages à l'heure où leur coeur est sens dessus dessous, ce qui promet forcément pour la suite.

Tout ceci reste plutôt académique dans le traitement et dans la narration, mais Koji Murata mène suffisamment bien les choses pour entretenir de réelles attentes vis-à-vis du prochain volume.


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