Biomega - Tome 5 - NIHEI Tsutomu

• Auteur(s) : NIHEI Tsutomu
• Editeur : Glénat
• Saga : Biomega
• Collection : Seinen Manga
• Langue : Français
• Parution : 21/04/2010
• Nombre de pages : 198
• Nombre de livres : 1
• Expédition : 180
• Dimensions : 18 x 13 x 1.5

Résumé :
Dans le but d'appliquer son plan d'amélioration de l'espèce humaine, le DRF (data recovery foundation) a ramené de Mars le virus N5S qui a transformé les humains en drones et plongé la Terre dans le chaos. Travaillant pour la Toa Industries, l'agent Zoichi Kanoe et l'A.I. Fuyu vont tenter de contrecarrer les plans de Nyaldee, la chef du DRF qui est responsable de la propagation du virus. Mais, en l'espace d'un instant, la pollinisation s'opère avec le pollen émanant de Ion Green, une jeune fille immunisée contre le polymère. C'est alors que surgit le régénérateur, une masse gigantesque et longiligne. Projetés hors de la Terre, nos êtres de synthèse se retrouvent perdus dans cette immensité.Après avoir parcouru plusieurs zones du régénérateur, Zoichi et Fuyu volent au secours de deux individus à l'apparence humaine poursuivis par le nouveau DRF. L'un des assaillants prononce le nom de ‘‘la chef''. Après analyse, Zoichi et Fuyu se rendent compte que les deux personnes qu'ils ont secourues ont une constitution corporelle proche du régénérateur et que leur organisme a la capacité de guérir tout seul. De plus, ils ont toutes les caractéristiques du corps humain.Ce sont eux les humains de ce monde inconnu !

Biographie:
Tsutomu Nihei est né en 1971, au Japon, dans la préfecture de Fukushima. Après des études en architecture, il obtient son diplôme et intègre un cabinet d'architectes à New-York. Après quelques années il retourne au Japon et décide de devenir mangaka. Il se rend donc à la rédaction du magazine Afternoon, de l'éditeur Kodansha. Il fait ses débuts en tant qu'assistant de Tsutomu Takahashi (Jiraishin), avant de proposer son propre titre : Blame !. Outre les influences de sa formation d'architecte, Tsutomu Nihei s'inspire beaucoup de lecture d'auteurs tels Gibson, Sterling, affirmant son attrait pour une science-fiction de type cyberpunk. Visuellement, il avoue une passion pour Giger, le créateur des décors et monstres d'Alien, et un fort attrait pour la bande dessinée franco-belge et des auteurs comme Bilal ouMoebius ainsi que pour nombre de jeux vidéo, tels Halo. Au travers de ses oeuvres Blame !, Abara ou Noise, Tsutomu Nihei se reconnaît aisément par un graphisme ébouriffant de détail et d'ambiance sombre, une construction de page architectural et très libertaire, un encrage heurté et violent, qui sont autant de témoignages de ses influences. Publié en France, en Espagne, en Allemagne, en Italie, aux USA... il devient vite un auteur international . Publié en France, qu'il visite par deux fois, lors du festival d'Angoulême 2002, puis lors de Japan Expo 2004. Cet aspect de sa prsonalité prend définitivement corps avec une adaptation du mutant griffu Wolverine, dansl'album SNIKT !, suivi d'une histoire adaptation libre en Graphic Novel, tirée du jeu vidéo Halo. Aimant à prendre son temps, réfractaire au rythme éditoriaux japonais, Nihei produit peu, mais bien. Il nous revient, aux éditions Glénat, en 2009, avec le très attendu Biomega, une nouvelle aventure de science fiction aux accents bibliques.

Critique:
Le tome précédent déplaçait Zoïchi dans l'espace-temps, le plaçant dans un monde techno-organique étrange, relié à la Terre par un appendice aux dimensions impensables. Un nouvel univers prometteur comme ce à quoi nous avait habitué Nihei dans Blame ! Et pourtant, on reste un peu sur notre faim après lecture.

Zoïchi va découvrir la vie de la nouvelle humanité dans un univers un peu moins travaillé qu'à l'accoutumée. Les décors sont brouillons, parfois absents et une fois passées les pages en couleur, on s'y perd encore plus. Le scénario se simplifie, chose étonnante pour un titre de l'auteur où la confusion volontaire est de mise d'habitude : Zoïchi continue sa lutte contre Nyaldee, devenue la déesse de cet univers. Il va avoir la charge d'une enfant hybride dont le rôle reste obscur (élue, nouvelle déesse ?) dessinée dans un style inattendu, amusant, presque « moé ». Finies les histoires de virus, on change totalement de direction, on se demande même si l'auteur sait où il veut aller tant il fait fi des intrigues précédentes pour se consacrer à la plus simple et la moins compliquée. Les combats se succèdent, on retrouve le trait nerveux de l'auteur dans un déluge de cases muettes et le tome n'a au final que peu d'intérêt en dehors de la présence de cette enfant. Au milieu de tout cela, un interlude faisant intervenir de nouveaux protagonistes dont l'importance ne saute pour l'instant pas aux yeux.

Un tome 5 dont on attendait surement trop. Peut-être un manque d'enthousiasme de la part de l'auteur... Il ne reste qu'un tome pour finir la série et vu l'état actuel de l'histoire, on sent poindre un début de déception.
blacksheep

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