Kenshin - le vagabond - Perfect Edition - Tome 20 - WATSUKI Nobuhiro

Résumé :
Kujiranami s'évade de la prison et, à la recherche de Battosaï, commence à causer des dégâts. Malgré l'absence de Kenshin et Sano, Yahiko, armé de son seul sabre, décide d'affronter le monstre muni d'un "lanceur de grenades". Effrayée, Tsubamé part chercher Kenshin dans le "village des bannis" pour lui demander son aide. La supplique de la jeune fille parviendra-t-elle à sortir Kenshin du monde où il s'est réfugié ?

Critique:
Après un tome excellent qui redistribuait complètement les cartes et redéfinissait les enjeux, il semblait difficile de maintenir un tel niveau de qualité. Si ce tome 20 comprend de très très bonnes choses, l'auteur repart dans quelques travers, qui ne gâchent cependant pas la qualité générale.
Les bonnes choses, les voici : le personnage de Yahiko arrive à maturation, l'identité d'un personnage mystérieux est levée et cela produit l'effet escompté, l'auteur s'intéresse de nouveau à Sano et propose quelque chose d'assez étonnant, avec des clins d'oeil aux premiers tomes bienvenus. Mais l'apogée de ce tome se situe bel et bien en plein milieu : c'est évidemment le comportement de Kenshin, scruté à la loupe, avec un flash-back hommage à toute la série, qui représente tout simplement l'une des plus belles scènes du manga. Ce personnage meurtri trouvera-t-il sa réponse ? Et si oui, laquelle ? Vous apprécierez ce moment, grâce au mangaka qui trouve un bien beau destin à son personnage. J'aimerais tant vous en dire plus pour vous convaincre que ce passage est vraiment form idable...mais cela vous révélerait pas mal de choses et vous gâcherait le plaisir de la découverte. Sachez juste que Nobuhiro Watsuki, en creusant la psychologie de son personnage, en faisant monter la sauce, en prenant son temps, donne une leçon à ses homologues dessinateurs de shônen, qui se contentent trop souvent, on l'a vu notamment dans les derniers tomes de One Piece ou Naruto, de propos moralistes, manichéens ou clichés. La raison d'être du personnage de Kenshin, que vous découvrirez au milieu de ce tome, reste il est vrai très classique, mais elle est ancrée dans la logique du manga depuis ses débuts. C'est franchement bien fait, et encore une fois, cela reste un très beau moment faisant de Kenshin un shônen culte.
Le rythme de ce tome est néanmoins en dents de scie. Le début est un peu trop bourrin et niais, avec un humour qui tombe à l'eau, et les derniers chapitres trop faiblards par rapport à ce que l'on est en droit d'attendre à 2 tomes de la conclusion du manga. Mais il y a toujours cette impression d'homogénéité qui se dégage du manga, un vrai bon point, montrant que le mangaka a réfléchi à la suite de son oeuvre en amont. Plus que deux tomes !

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