Sprite - Tome 5 - Yûgo ISHIKAWA

Résumé :
"Ceux de la montagne" s'apprêtent à donner la chasse aux adultes mâles, des géniteurs indésirables à leurs yeux. C'est le moment que choisit Kô pour conter à ceux de 2008 comment lui et ses semblables, nés avec le syndrome du vieillissement prématuré, ont été réduits en esclavage par les habitants de Fujimidai, érigée à cette époque en véritable Tour de Babel.

Critique:
Le temps presse ! La vague temporelle arrive sur l'immeuble, les enfants de la montagne sont en chemin pour venir tuer les survivants de 2008, et c'est le moment que choisit Kô pour raconter un long flashback. Ne cherchez une logique à tout ça, on est dans Sprite !

Une grande partie du cinquième tome se concentre donc sur l'histoire des enfants atteints de la maladie du vieillissement. Yugo Ishikawa nous présente un univers où les enfants malades servent d'esclaves aux adultes. Ils labourent les champs et chassent le gibier pour leurs ainés. En échange, ces derniers leur promettent de les protéger et les font espérer en leur disant qu'ils sont en train de mettre au point un antidote pour les guérir. Bien entendu, toutes ces promesses, c'est du vent. Ils exploitent les enfants. Du coup, les enfants se rendent compte qu'ils sont manipulés, et que les adultes sont des méchants égoïstes qui ne pensent qu'à s'entretuer. Autant l'avouer de suite, le backgroud des enfants malades est ridicule. La psychologie de ces personnages est aussi simple que «les adultes sont méchants, alors nous aussi on va être méchants». Du coup, en voulant tuer l es personnages de 2008, les enfants se conduisent exactement comme les adultes qu'ils détestaient tant. Un background simpliste au possible donc, que le lecteur aura du mal à avaler. D'autant plus qu'il arrive à un mauvais moment.

L'auteur poursuit son récit dans l'action. La confrontation entre les enfants de la montagne et les habitants de 2008 débute. Dans le même temps la vague temporelle sensée ramener les personnages en 2008 (sans qu'on ne sache pourquoi bien entendu...) déferle sur l'immeuble où se déroule l'affrontement. Au diable le bon sens, les personnages sont un peu idiots et canardent dans tous les sens. Le bon sens justement, Yugo Ishikawa le met également de côté pour nous livrer des situations plus aberrantes les unes des autres. On se demande parfois ce qu'il se passe, on tente de comprendre le pourquoi du comment, mais mieux vaut laisser ses réflexions sur la marge et accepter les éléments du récit comme ils viennent.

Pour conclure, disons simplement que ce cinquième tome Sprite déçoit. Il est inintéressant au possible, parfois ridicule, les situations manquant de bon sens s'enchaînent, et on s'ennuie ferme durant une bonne partie de l'album. Il faut se contenter d'accepter le récit sans réfléchir pour apprécier un minimum l'histoire. Le lecteur est passif, il subit le récit de Yugo Ishikawa. On espère vivement que la suite sera meilleure !

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