La Vie Princière - Pautrel Marc

Note : 3 FALLAIT LA PRENDRE PAR SURPRISE

par alainpmp7490 (Voir ses avis) le 13/08/2021

Marc Pautrel est tellement pur qu'il renonce à mettre la main aux fesses à une Italienne, tout ça parce qu'elle a un compagnon coincé à Milan qu'elle avoue pourtant ne voir que tous les trois mois, en ajoutant qu'elle se sent seule à Paris. Et bien non, malgré cette énorme perche, il ne tente rien, effondré, jaloux pathologique du compagnon qui de son coté à des centaines de kilomètres aurait de quoi être inquiet vu l'intimité partagée de ces deux là durant une semaine. Mais plus simplement, au fond, l'Italienne extravertie qui fume trop aurait juste trouvé un bon copain qui boit ses paroles comme un caniche auquel elle ne prête aucune attention, au point de ne même pas s'apercevoir de son silence tétanisé (page 56). De toute façon, Marc avoue (page 41) qu'il n'est pas fait pour vivre des histoires d'amour, mais juste pour les écrire car dans la vraie vie ça ne marche jamais pour lui. Il ne connaît pas son bonheur, il échappe non seulement à la tragédie des ruptures, mais il vit intérieurement des ébauches de début d'histoires d'amour qui surpassent leur réalisation potentielle qui finiraient bien vite par le décevoir, tant il semble épris d'absolu. Les femmes sont bien plus pragmatiques. Pas de regrets, son Italienne n'est pas à la hauteur sinon elle lui aurait sauté au coup. Ce micro roman de 56 pages a un caractère universel, et servira de manuel de consolation pour tous les romantiques qui restent à quai.

Note : 5 le meilleur texte de Pautrel

par mitsoucat (Voir ses avis) le 21/03/2022

Le premier roman de l'écrivain bordelais à l'(écriture raffinée et précise. A lire et à faire lire.

Note : 1 déçue

par ralph2103 (Voir ses avis) le 02/05/2021

Très court roman...mais histoire insipide et style quelconque...une grande déception!

Note : 4 divin

par ABFABETCIE (Voir ses avis) le 16/02/2018

«Puisque le Domaine est une propriété privée et qu'il ne passe ici qu'un ou deux véhicules par jour, nous marchons en plein milieu de la chaussée, la route nous appartient, on dirait qu'elle a été tracée pour nous seuls au milieu des vallons, percée à flanc de coteau puis parfaitement aplanie, égalisée et goudronnée uniquement pour que toi et moi puissions y marcher tous les deux côte à côte le plus confortablement possible, et parler, parler sans cesse, expliquer, imaginer, se souvenir, inventer, interroger, démontrer, raconter, échanger nos idées, nos mots, nos vies.»
Une adresse romanesque, ciselée, ouvragée, où chaque mot, chaque phrase semble pesée. Le narrateur séjourne au Domaine, lieu où se côtoient des chercheurs, des scientifiques, des universitaires et un écrivain. Le soir de son arrivée, le narrateur rencontre L., un éclair traverse sa vie, la foudre s'abat sur son regard et enflamme sa peau. Elle travaille « sur la figure du Christ chez les auteurs du XXe siècle ». Lui, écrit des livres. La vie princière est le roman de leur éphémère rencontre, la musique légère de leurs croisements, leurs regards, leurs échanges sur la terrasse du Domaine, et de leur séparation.