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Avec Vue Sur La Mer de Didier Decoin - Didier Decoin

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      Présentation Avec Vue Sur La Mer

       - eBook Littérature Générale

      eBook Littérature Générale - Didier Decoin 30/09/2010
    • Format : Epub2
    • Auteur(s) : Didier DecoinEditeur : Groupe Robert LaffontLangue : FrançaisParution : 30/09/2010Format : Epub2Compatibilité : Liseuse, Android, iOS, Windows, DesktopISBN :...

    • Auteur(s) : Didier Decoin
    • Editeur : Groupe Robert Laffont
    • Langue : Français
    • Parution : 30/09/2010
    • Format : Epub2
    • Compatibilité : Liseuse, Android, iOS, Windows, Desktop
    • ISBN : 9782841114146
    • "J'ai fait ce livre pour dire que je n'habite pas une maison mais que je suis habité par elle..."

      La lumière du jour avait disparu lorsque la voiture, dont la carrosserie gémissait sous la griffure des fougères, s'engagea sur la route étroite qui, à travers une lande courue de murets de pierre sèche, dévalait en longues virgules jusqu'au hameau de La Roche. À un virage, juste à l'amorce du raidillon de terre qui menait au premier des chalets, le pinceau des phares éclaira, l'espace d'un instant, quelque chose de livide et de furieux. ? C'est la mer, annonça Mme T* du ton à la fois respectueux et embarrassé qu'on prend pour présenter une aïeule acariâtre.Sans doute voulait-elle plaisanter. Car j'eus beau écraser mon nez contre la vitre, je ne vis que les cheveux blancs d'un vieil ogre hurlant sa faim, une gigantesque marmite de vomi en ébullition d'où montait un remugle sauvage et musqué, un charivari de bêtes écumantes qui crachaient au ciel. ? La mer n'est pas du tout comme ça, dis?je avec assurance à la fille de la cuisinière (Baptistine, Bathilde, Bénigne? Un de ces vieux prénoms, c'est sûr...) qui, elle, ne l'avait encore jamais vue que sur des calendriers.Déjà la voiture s'engageait dans une allée envahie par les hortensias qui poussent dans la Hague avec une insolence d'ivraie. Avec sa courte tour trapue et ses gros murs de granit, la maison semblait sortie tout droit d'un roman de Daphné du Maurier dont je venais de lire, avec des frissons de terreur jubilatoire, "L'Auberge de la Jamaïque". On n'imaginait pas y arriver autrement qu'en calèche à capote de cuir attelée à des chevaux squelettiques menés par un cocher patibulaire, tandis que des nuées effilochées couraient devant la lune et que des chiens féroces hurlaient sur la lande. Le menton presque dans la mer ? enfin, dans cette fureur qui tenait lieu de mer ?, le chalet où nous allions loger calait sa nuque contre une falaise pâle qui évoquait irrésistiblement ces canyons sur la crête desquels on voit soudain, dans les westerns, se profiler des silhouettes d'Indiens. D'ailleurs, comme pour forcer letrait, des hordes de chevaux y galopaient en liberté. La fille de la cuisinière (Calixte? Camille? Caroline?...) se serra contre moi. Bien qu'on fût en été, le gardien avait allumé un feu dont les hautes flammes, attisées par le suroît, se contorsionnaient dans la cheminée. Ce n'était pas tant, nous apprit?il, pour assainir la maison restée longtemps inhabitée, que pour empêcher le Diable de descendre par le conduit, tout en rendant service, à peu de frais, aux gnômes des bruyères qui sont toujours en quête de tisons pour rallumer leur pipe. Il était toujours utile, en un lieu aussi éloigné des bienfaits ordinaires de la civilisation, de se concilier les faveurs des gnômes, conclut le gardien du chalet sur le ton le plus sérieux du monde.Les embruns avaient mis sur les vitres des fleurs de sel pareilles aux cristaux de neige. Un volet, quelque part, claquait au vent. La mer était invisible, mais on l'entendait feuler comme une bête féroce.

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