Désolations - Vann David

Note : 3 Moins d'angoisse, plus d'états d'âme

par macail (Voir ses avis) le 26/09/2011

Le nouveau de David Vann était probablement très attendu des nombreux lecteurs qui se sont laissés bluffés par l'angoisse stressante du très bon livre Sukkwan Island.
Oserais-je dire que Désolations n'en est qu'une pâle copie ? Certes pas dans le scénario, même si l'on y retrouve des thèmes chers à l'auteur, mais dans la gestion de l'angoisse qui est nettement moins bien maîtrisée.
Ici, seule la nature qui fait l'objet de longues et répétitives descriptions est angoissante.
J'ai trouvé les personnages agaçants avec leurs soucis montés en exergue par des esprits simplistes. Carl n'est qu'un pantin larmoyant, Monique, une caricature de fille facile et vénale, Jim, un vieux beau qui pique sa crise de la quarantaine.
Que dire d'Irène, cette mère de famille cinquantenaire qui, tout à coup, ne croit plus à son couple? D'où vient cette folie soudaine? d'un manque de sommeil lié à ses migraines, d'un abus de médicaments, d'un mauvais souvenir de jeunesse?
Si, une fois de plus, tous les maux des personnages viennent du malaise du couple, il me semble que leur psychose n'est pas suffisamment explicitée. En tous cas, je n'y ai pas adhéré.
Je suis donc un peu déçue par cette lecture, peut-être parce que j'attends trop des auteurs qui m'ont l'an dernier enthousiasmée.

Note : 5 Cauchemar sur banquise

par dadoune28 (Voir ses avis) le 25/09/2011

On attend toujours au tournant un écrivain qui récidive après un 1er roman génial.Eh bien "Désolations" ne déçoit pas, loin de là: on retrouve mais sans redite, l'atmosphère angoissante, le paysage du bout du monde et les rapports insidieux entre les personnages; glaçant.

Note : 4 J'ai tout de même préféré "Sukkwan Island"

par Francois-333 (Voir ses avis) le 11/02/2012

Beaucoup de critiques ont préféré "Sukkwan Island" à celui-ci. J'interviendrais en disant que ce n'est pas tout à fait pareil ; même si de prime abord, on craint une répétition de "S.I." : ça se passe en Alaska et il est question d'aller construire une cabane pour vivre en ermites sur une île sauvage. Là encore, le père est décrit comme un raté, pas sûr de lui et qui a passé sa vie à cumuler les échecs sans se remettre en question. Mais si "S.I." s'attardait surtout sur une description savoureusement naturelle et concrète (cf les multiples dégustations de truite fumée, où D. Vann parvient à nous faire manger aux côtés des personnages !) dans un environnement à huis clos, "D." est plus ouvert à la civilisation : les deux personnages sont tantôt sur l'île, tantôt de retour à la ville. De même, d'autres personnages sont traités dans leur profondeur psychologique. Ensuite, "D." est effectivement moins "coup de poing" que "S.I." : ne vous attendez pas à un coup de théâtre, comme le fameux de la page 113 du premier roman de Vann. Pas vraiment de rebondissement non plus, et j'y ai trouvé les descriptions moins prenantes, allant parfois jusqu'à traîner en longueur. Par contre, j'ai trouvé la psychologie des personnages mieux traitée que dans "S.I.", qui se consacrait plus à l'aspect proprement sauvage de deux êtres humains au sein de leur environnement. Globalement, "D." est plus creusé, plus psychologique que "S.I.", qui lui était plus concret, plus cru et plus coupant. Et pour une

Note : 5 très noir

par patphe (Voir ses avis) le 25/08/2011

roman âpre aussi terrible que le premier "Sukkwan Island", rapports humains désastreux, on en sort groggy, mais qu'elle écriture, on ne le lâche pas, un réel plaisir.

Note : 5 Désolation ou désillusion?

par feufollet76 (Voir ses avis) le 26/02/2013

(extrait de Lilly in the Vallée )Ce roman aurait pu se nommer "désillusions" tellement il casse le rêve dans des domaines où l'on aimerait tant y croire. Irène et Gary sont mariés depuis trente ans et le moins que l'on puisse dire c'est que, entre eux, ce n'est plus l'amour fou. Ce n'est plus l'amour tout court constate avec amertume et terreur Irène. En supposant que l'amour ait même jamais existé pense Gary. Elle redoute qu'il ne la quitte et vit dans l'angoisse de l'abandon. Il ne sait pas comment faire pour supporter plus longtemps une vie qu'il n'a pas souhaitée et qui lui pèse de plus en plus. Au lieu de se parler, ils font semblant de s'aimer encore et mettent en route un projet idiot, une idée de Gary pour faire craquer Irène, ils construisent une cabane en bois sur un bout d'île au large de chez eux. Là, ils ont mille occasions de se déchirer pour de bon mais Irène s'accroche, serre les dents, et se colle des migraines d'enfer à force de se taire. Leur fille Rhoda ne fait pas mieux que sa mère au même âge. Elle se shoote au vieux rêve d'un grand mariage avec Jim sur une île chaude et ensoleillée, suivi d'un voyage de noces de carte postale puis d'une jolie petite famille comme dans les pub pour assurances. Elle ne voit même pas que Jim n'a aucune envie de tout ça et qu'il la trompe joyeusement avec Monique, une jeune beauté sans scrupules. Elle-même trahit sans état d'âme son petit copain qui pleure son premier amour déçu comme un gros bébé. Voilà pour l'amour.

Note : 5 A METTRE ENTRE TOUTES LES MAINS

par ArchiveRakuten (Voir ses avis) le 02/10/2011

Solitude, pénétration dans l'esprit des héros du livre, ce livre glace le sang par sa justesse de la description des personnages

Note : 5 UNE DECOUVERTE

par MONIQUE93 (Voir ses avis) le 10/12/2011

decouverted un ecrivain que je ne connaissais pas
et un livre qui se lit facilement

Note : 5 Une descente vers le pire...

par jydubost (Voir ses avis) le 22/11/2011

On sent bien, dès le début, que tout ne va pas aller comme sur des roulettes... Au fil des pages, on découvre les sombres pensées des personnages, une nature hostile, et la folie qui affleure à chaque instant... Comment cela va-t-il se finir ? La fin se présente-t-elle comme une délivrance ??? A vous de le découvrir !

Note : 2 Alaska tragique

par chaunay (Voir ses avis) le 02/09/2011

Il y a plus qu'un air de famille entre Sukkwan Island et Désolations, les deux romans de David Vann, le dernier en date étant largement meilleur que le premier, dont la complaisance morbide n'a visiblement pas refroidi une critique dans l'ensemble élogieuse. Désolations commence plutôt bien, avec de longues descriptions d'une nature belle et farouche, celle d'Alaska, et des allers et retours entre plusieurs couples qui ont en commun de battre de l'aile. En particulier celui d'Irene et Gary, ce dernier persistant dans son idée de construire une cabane dans une île déserte, au grand dam de son épouse. Peu à peu, tout se dérègle, et un climat malsain commence à apparaître, que la plume de David Vann prend plaisir à contempler. Il y a chez cet auteur un pessimisme intrinsèque quant à notre condition d'être humain voué à ne s'épanouir que dans la solitude, ce qui peut se concevoir, mais surtout un goût pour enfoncer ses personnages dans la médiocrité (ils sont presque tous sans exception lâches et égoïstes), qui est déprimant au possible. Par bonheur, il ne ressort pas de sa manche un coup de théâtre sordide comme dans Sukkwan Island, il se contente de nous amener sans espoir de retour vers un dénouement qui ne pourra être que tragique. Plus fouillé du point de vue psychologique et moins manipulateur que son premier roman, Désolations laisse cependant une impression désagréable.

Note : 3 désolations

par ArchiveRakuten (Voir ses avis) le 20/01/2012

déçue par rapport au 1er (Sukvan island) mais bon livre quand même